Route du sel et route de l'art sacré dans l'ancien comté de Nice - 2

Tout d'abord, nous tenons à remercier le romancier Christian MARIA membre du Cercle Bréa qui a eu la gentillesse de me fournir le diaporama de cette conférence en puisant dans ses archives iconographiques.

Cet article fait suite à la partie 1, introduction, publiée précédemment.

I- LA MISE EN PLACE D’UN RÉSEAU ROUTIER SOMMAIRE SUD-NORD

A) LES PORTS DE NICE ET VILLEFRANCHE POINTS D’ARRIVÉE ET DE DÉPART DE LA PRÉCIEUSE MARCHANDISE

Quand en 1388 le Pays Niçois est rattaché avec le Comte Rouge Amédée VI à la Savoie, celle-ci a donc un débouché maritime pour faire parvenir le sel jusqu’au Nord des Alpes. Mais pour ce faire il faut alors aménager des pistes muletières, car le relief ne permet pas jusqu’au XVIIIe siècle d’envisager des routes carrossables.

C’est la rade profonde de Villefranche qui permet de recevoir les bateaux en provenance des salines d’Hyères et de Toulon.

Puis, par barque, la précieuse marchandise est transportée jusqu’à la grève de Nice, au pied du château. Là, elle est stockée dans des entrepôts situés aux Ponchettes actuelles.

Quand il y en a assez pour organiser un convoi, l’on chargeait les mulets et en avant pour le Nord ! La caravane quittait le bord de mer par la rue Droite (appelée ainsi parce qu’elle reliait directement la zone de stockage à la vallée du Paillon en traversant la ville de part en part), puis son prolongement la rue Pairolière (rue de la chaudronnerie : pairòu en nissart signifie chaudron).

Puis les mulets traversaient l’actuelle place Garibaldi et l’actuelle route de Turin (sa dénomination s’explique ainsi).

Enfin on parvenait à la basse vallée du Paillon jusqu’à L’Escarène, d’où partaient deux itinéraires : la route Pagarine et la future route royale.